REGARDE LES AMANTS

Regarde les amants qui s’embrassent là-bas 
Ils se serrent tellement qu’on ne les voit même pas 
Ils doivent s’aimer sûrement si fort que même s’il pleut 
Ils ne prennent pas le temps de se lâcher des yeux

Ils s’aiment encore 
Beaucoup plus qu’avant 
Ils savent encore 
Qui ils étaient avant, moi je ne m’en souviens pas !

Regarde les vivants, regarde les superbes 
Ils s’aiment comme des enfants, tu vois les étincelles 
Ils ne se lâchent plus, soudain ils se roulent dans l’herbe 
Si amoureusement qu’il leur pousserait des ailes

Regarde le printemps, regarde les abeilles 
Souviens-toi de novembre et vois comme la nature est belle 
Regarde les amants épouser le soleil 
Les choses sont plus fortes, lorsqu’elles sont éternelles

Ils s’aiment encore 
Beaucoup plus qu’avant 
Ils savent encore 
Qui ils étaient avant, moi je ne m’en souviens pas !


LA

Un jour je serais là, bien caché sous la terre
Et plus personne ne me verra 
Regarder sous les jupes des filles 
J’aurais du soleil dans les cheveux, 
J’aurais des nuages dans les yeux 
Je n’aurais plus peur des orages.

Un jour je ne serais plus, 
Je ne serais plus là pour personne 
Et plus personne ne sera là 
Pour exagérer sur ma pomme 
J’aurais du soleil dans les cheveux, 
J’aurais des nuages dans les yeux 
Je n’aurais plus peur des orages,
Du vide et puis des araignées. 
Je n’aurais plus peur des orages.

Un jour je serais mort de rire à l’idée de savoir 
Que quelques-uns essayent encore,
D’aménager leur territoire 
J’aurais du soleil dans les cheveux, 
J’aurais des nuages dans les yeux 
Je n’aurais plus peur des orages,
Du vide et puis des araignées. 
Je n’aurais plus peur des orages.


TU DIS MAIS NE SAIS PAS

Tu dis mais ne sais pas, qu’on n’est pas là pour ça
Que toutes les larmes de la terre, non, ne coulent pas pour toi 
La vie est un mystère, la mort un courant d’air 
Oh! je t’en prie ne parle pas, j’ai bien trop peur de prendre froid.

Tu dis mais ne sais pas 
Tu cris mais ne sais pas

A côté de chez moi, certains font des affaires 
Y'en a plein des comme toi, moi, je n’en ai que faire 
Je sais que rien ne sert, de courir à travers 
Que même avec des petits pas, ça pour sûr on avancera

Tu dis mais ne sais pas 
Tu cris mais ne sais pas

Welcome to the universe, where everybody gets fun !


MA GRAND MERE

Ma grand-mère a quelque chose, que les autres femmes n’ont pas 
Ma grand-mère est une rose, d’un rose qui n’existe pas 
Du moins à ma connaissance, je ne vois pas, 
S’immicer l’ombre d’une chance ici bas

Mes plus lointains souvenirs, remontent jusque dans ses bras 
Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi elle seule était comme ça.

Lorsqu’elle me parle passé, je vois son regard s’éclairer 
Elle ne parle que des bons moments, fait main basse sur les mauvais
C’est malheureux mais quand j’y pense, je ne peux pas, 
Imaginer un jour la france sans qu’elle soit là.

Mes plus lointains souvenirs, remontent jusque dans ses bras 
Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi elle seule était comme ça.


2-3 JOURS A PARIS

L’autre jour à Paris, j’étais seul à me demander 
Quand c’est qu’on va rentrer 
La fureur et le bruit m’enfument la pensée, je ne peux supporter
2, 3 jours à Paris, me suffisent à retrouver, le dégoût de la ville 
A quoi bon le nier, mon nid est bien ici, je ne peux le cacher.

C’est plus simple, qu’il n’y paraît
Beaucoup plus simple que d’essayer de se noyer

Au début de la vie, aucun de nous ne sait, ou ne peut décider 
De vivre en autarcie, personne n’a choisi son statut d’oppressé. 
Au-delà de nos pieds, de nos bien tristes villes, existent d’autres vies
J’aimerais bien aller un jour m’y promener, et pouvoir en parler.

C’est plus simple, qu’il n’y paraît 
Beaucoup plus simple que d’essayer de se noyer 
C’est plus sain, que la nausée 
Beaucoup plus sain que d’essayer de se noyer dans la foule.


JEUDI POP POP

J’ai comme l’impression que la vie a changé 
Mon cœur speed il fait n’importe quoi 
J’ai la certitude que tout est bousculé 
Je ne comprends pas

Jeudi Pop Pop, on va enfin se retrouver
On ira au cinéma, à la piscine 
Ou on ira se promener, je ne te quitterai pas.

C’est la première fois que quelqu’un me permet, 
D’approcher ce qui ne s’explique pas 
C’est la première fois que quelqu’un me paraît 
Différent vraiment,

Jeudi Pop Pop, on va enfin se retrouver 
On ira au cinéma, à la piscine 
Ou on ira se promener, je ne te quitterai pas.

C’est étrange parfois comme les choses peuvent changer,
Il suffit d’un regard, d’un sourire, et tout est bouleversé

Jeudi Pop Pop, on va enfin se retrouver
On ira au cinéma, à la piscine
Ou on ira se promener, je ne te quitterai pas. 
Jeudi Pop Pop, on va enfin se retrouver 
On ira au cinéma, Jeudi Pop Pop, la fête je ne veux pas la gâcher 
Je ne t’embrasserai pas       Là.


JEAN MOULIN

Jean Moulin avait des couilles
Bien plus grosses, que sa trouille 
Il est mort sous les coups 
Ce fut long, bout à bout

Il disait « je sais tout
Je dirais rien du tout »

Il a fait ça pour des gens
Qui franchement, 
Ne le méritaient pas vraiment 
Ils étaient juste quelques milliers, 
Tout comme lui

Il a fait ça pour toi 
Et toi tu dis comme ça : 
« La France elle est trop moche pour moi ! » 
Il disait « Je sais tout, 
Je dirais rien du tout, 
Allez les gars ! Bousillez moi ! »


PLUS RIEN

Avant qu’il n’y ait plus rien, il faut qu’on se dépêche
Se lever le matin, et retrouver la pêche 
Tu les vois les tarés, tristes qui se réveillent 
Ils ont le cœur fané, et le mauvais sommeil 
Ils comptent des billets, ça leur courbe le dos 
Ils ont beau se soigner, mais persistent les maux

Il ne restera rien, plus rien, pour les gens de demain 
Ils n’auront que des miettes, contaminées peut-être.

On n’a plus de valeur, en fait on vaut plus rien 
Comme un sourire moqueur, bien caché dans le coin 
Tu les vois les tarés, tristes qui se réveillent
Le geste condamné à se finir pareil
Ils serrent des mains sales et ça leur salit la peau 
Ils ont beau se soigner, mais persistent les maux.

Il ne restera rien, plus rien, pour les gens de demain
Ils n’auront que des miettes, contaminées peut-être. 
Il ne restera rien, plus rien, pour les gens de demain 
Ils auront beau lever la tête, finie sera la fête. 
Il ne restera rien.


PLUS RIEN (VERSION FANTÔME)

- Vous pouvez pas vous imaginer c'que c'est d'vivre avec 1 631 francs et 80 centimes ! D'avoir les huissiers au cul ! Excusez-moi du terme, je suis crue, Hein ? De n'pas avoir asser à manger pour son fils, c'est ma mère qui me nouri et qui m'aide à survivre ! Vous pouvez pas imaginer c'que c'est ! Y'a personne qui vous dit : "Viens, on va allez dans la rue" C'est nous même... Hein ! J'peux pas ! Là, depuis t'à l'heure, j'en ai marre d'entendre des conneries ! Hein ! Vous êtes pas fier de notre mouvement, moi j'suis fier de mon mouvement. Moi, c'est moi qui vais dans la rue gueuler et s'prendre des coups par les CRS ! C'est pas vous !
- La seule réponse qu'on a jusque à présent...
- Hein ? Pourquoi vous nous envoyer les CRS? Hein ? Quand on vas occuper, pourquoi vous nous envoyer les CRS ?
- C'est la seule réponse que nous vous tenons ?
- Ça veux dire qu'on est des chiens, moi j'me prend pas pour un chien !
- C'est pas moi qui vous envois les crs, Madame.
- Et vous nous prenez comme des chiens et depuis tout à l'heure vous nous donnez les même réponses... Moi, j'vais vous dire, Y va falloir que vous augmentiez les minimas sociaux, parce que le mouvement, tant qu'on n'a pas obtenus c'qu'on a voulu, ça s'arrêtera pas. Vous vous avez du fric, nous on a du temps !

Avant qu’il n’y ait plus rien, il faut qu’on se dépêche
Se lever le matin, et retrouver la pêche 
Tu les vois les tarés, tristes qui se réveillent 
Ils ont le cœur fané, et le mauvais sommeil 
Ils comptent des billets, ça leur courbe le dos 
Ils ont beau se soigner, mais persistent les maux

Il ne restera rien, plus rien, pour les gens de demain 
Ils n’auront que des miettes, contaminées peut-être.

On n’a plus de valeur, en fait on vaut plus rien 
Comme un sourire charmeur, bien caché dans le coin 
Tu les vois les tarés, tristes qui se réveillent
Il ont le coeur fané et le mauvais sommeil
Ils serrent des mains sales et ça leur salit la peau
Ils ont beau se laver, ils n'ont plus que des os.

Il ne restera rien, plus rien, pour les gens de demain
Ils n’auront que des miettes, contaminées peut-être. 
Il ne restera rien, plus rien, pour les gens de demain 
Ils auront beau lever la tête, finie sera la fête. 
Il ne restera rien.


QUI ?

Qui a dit que je n’étais pas fait pour chanter des chansons ? 
Que je faisais trop de fautes de français, fiasco à l’horizon 
Qui a dit ? 
Qui a dit au milier de poulets qui sont dans le camion, 
Qu’ils ne partent pas pour une longue tournée en Chine ou au Japon ?
Qui a dit au coureur de 100 mètres, qui se shoote au pognon 
Qu’il va finir par se doubler lui-même et se sentir tout con,
Qui a dit ?

Ils manquent seulement d’imagination 
Ils manquent seulement d’imagination

Qui a dit que le président s’appellerait Edouard Baladur 
Qu’on allait se le farcir pendant sept ans, comme une injure
7 ans de malheur disait ma mère, lorsque je lui brisait les nerfs 
La vie c’est dur pauvre Balladur 
Qui a dit à Lady Di de venir passer deux - trois jours à Paris
Qui a dit Johnny, ah ! L’idée de se déancher comme Elvis Presley

Ils manquent seulement d’imagination
Ils manquent salement d’imagination
Salement d’imagination 
Seulement d’imagination
Salement d’imagination
Mais qui a dit ?
Sûrement pas moi


L’HOMME QUI SUIVAIT LES NUAGES

Un homme qui suivait les nuages, avec du bleu sur le visage
Sa bouteille dans sa poche, les gens disaient « Ah que c’est moche ! »
N’avait pas choisi son soleil et le recherchait.

Il disait je ne comprends pas, j’ai de l’amour dans chaque doigt 
Et l’impression que le bon dieu, s’est bien jouait de moi 
C’est de l’alcool le liquide qui coule dans mes veines et c’est mieux comme ça

C’est le poison dans le flacon qui le faisait voyager
Un jour pas méprise ou mégarde, la bouteille s’est cassée 
Elle n’a pas su comment lui dire qu’elle ne l’aimait pas

Oh mon amour ! Oh ma bouteille ! Pourquoi tu m’as fait ça ! 
Peux-tu me dire combien de temps moi, je vais devoir vivre sans toi 
Le monde entier peut bien venir me consoler, non rien n’y fera

On l’a retrouvé déconnecté, la tête sur le côté 
Le blanc des yeux tout retourné
« Laissez-le mourir au soleil ! » Les gens s’écriaient 
Avec eux c’est toujours pareil, ils n’ont pas de pitié 
Parfois les nuages s’indignent, et se mettent à pleurer


LA TREVE

Il faudrait que l’on soit
Beaucoup plus fort que ça 
Afin que l’on soulève 
Les onglets et puis les doigts 
Il faudrait que l’on saigne 
Et que nos veines éclatent 
Pour que l’on se souvienne 
Quand on mangeait des pâtes 
Chaque jour de la semaine
On en bouffait de rêve 
Chaque jour de la semaine
Aujourd’hui c’est la trêve.


MEFIE-TOI !

On marchait vers avril et mars dispersait 
Les traces d’un hiver fragile, qu’on avait du mal à quitter 
Un type normal qui vivait seul collectionnait des Pères-noël 
Une vraie passion comme un trompe-l’œil qui m’a mis la puce à l’oreille
Un manque de chaleur qui fait mouche 
Le monde entier est en désordre, personne n’a plus envie de mordre
« Les pauvres ont de drôle de coutumes » Me lance une conne dans un costume 
Les nouveaux riches sont des punks ils se moquent bien du genre humain

Oh j’avais du mal à dissocier le bien du mal 
Le blanc du noir, le faux du vrai 
Oh j’avais du mal…

J’ai posé sur une fleur mon regard, alors soudain j’ai rattrapé le retard
C’est mon ego qui s’égarait, j’avais du mal à respirer
Il est trop tard je me disais, j’avais tort 
J’ai retrouvé si bien caché par hasard, le vantard qui se dirigeait 
Sans savoir que c’était moi qui me rongeait, me dédoublait, me divisait
J’avais perdu mon unité par mégarde

Oh j’avais du mal à dissocier le bien du mal
Le blanc du noir, le faux du vrai
Oh j’avais du mal…

J’ai pris conscience que l’inconscient, parfois se trouble et se méprend
J’ai décidé d’être prudent, et de lui voler les devants.

Oh j’avais du mal à dissocier le bien du mal 
Le blanc du noir, le faux du vrai 
Oh j’avais du mal… 
Oh j’avais du mal… et mes oreilles qui sifflaient 
Me disaient « méfie-toi Mickey ! »… « méfie-toi ! »

Kount ana fakra shouf °idek fi is-sama 
Kount ana fakra shouf °inek fil-hawa 
Kounna n lè°i as-sama Kounna n lè°i al-hawa


LA TEMPETE

Le pétrole infestait la mer,
Les vagues claquaient sur les rochers 
Les volets claquaient sur la pierre, 
Les robinets flic-floquaient 
Tu disais quoi, tu disais rien 
Tu attendais que ça se passe
Tu disais « j’ai peur de rien »

C’est infernal cette affaire, 
Comme un coup de bilboquet

La tempête décharnait les arbres, 
Et tout le monde qui paniquait 
On avait peur.
Tu disais quoi, tu disais rien 
Tu attendais que tout soit terminé 
Je disais « aïe ! » 
Tu disais « c’est bien fait ! »

C’est infernal cette affaire, 
Comme un coup de bilboquet 
Cet interminable enfer, c’est un coup à se flinguer.


STORIZ

Let me tell you some storiz from Japan 
Where peolpe got the seas all around them 
Let me tell you some storiz from the poor 
Where there is nothing to eat behind the kitchen door 

Let me tell you some storiz from the coast 
Where the beautiful cars, are going fast 
Let me tell you some storiz from the south 
With the whisky bars, and the whisky bars

Let me tell you some storiz from the sea 
Where the fish is growin’ up and die 
Let me tell you some storiz from the ground 
Where the insects are going round and round

Let me tell you some storiz from the cold 
With the dinosaurs, yeah! the dinosaurs 
Let me tell you some storiz from from Jerusalem 
Where the girls are so beautiful.

Let’s celebrate the world