RODEO

Cracher dans l'étang, fouiller dans les ordures
Aux insectes vivants, leur mener la vie dure
Et pisser dans le vent, éviter nos chaussures
Avec des cerf-volants, dépasser les voitures
Sauter dans les flaques, dessiner sur les murs
Une porte qui claque, la fin d'une aventure
J'ai tourné la plaque, c'est la déconfiture
On dirait que l'Irak, en prend plein la figure encore

Je n'suis plus un enfant, je la connais la vie
Mais je n'ai aps le temps
De venir à Paris, car dans les yeux des gens
Il y a comme de la pluie
Qui tombe doucement...
... vamos !


MATADOR

Je n'ai pas peur des américains
Ni des cons, ni des politiciens
Mais j'ai peur de t'attraper la main
Et que tu m'exquives encore
Je ne sais pas si cet amour est fort
Ou s'il ressemble à la chasse au trésor
Si t'en veux pas sache que je le déplore
Et que je m'excuse encore

Je n'ai pas peur de la mort
Mais que tu m'évites encore
Je te préviens matador
Qu'un jour je t'aurai alors

On a vu des taureaux aimer les toreros (oh! oh)
On a vu des taureaux aimer les toreros
Oh! Oh!

Je n'ai pas peur des ordinateurs
Ni des virus exterminateurs
J'ai défoncé tellement de gladiateurs
Qu'ils ont disparu alors
J'aimerais bien t'emmener sur le port
Te refaire le coup du con qui t'adore
J'ai peur que tu joues les toréadors
Et que tu m'exquives encore

Je n'ai pas peur de la mort
Mais que tu m'évites encore
Je te préviens matador
Qu'un jour je t'aurai alors

On a vu des taureaux aimer les toreros (oh! oh!)
On a vu des taureaux aimer les toreros
Oh! Oh!


LE SIXIEME SENS

On dirait qu'la planète o ùl'on vit n'est pas nette
On le sent tout l'temps...
On dirait qu'y a des gens qui passent par les fenêtres
On l'entend tout l'temps...
Je sais pas si c'est vrai ou si c'est du pipeau
Paraît même qu'y a des gens qui rêvent du futur
Moi je n'vois l'avenir que dans mes souvenirs...

Je vois la guerre dans le désert
Je vois des étoiles qui filent à l'envers
De la violence, dans le silence
Et les courageux perdent connaissance
Il y a des jours, sur le parcours
Où les amoureux ne voient plus l'amour
De la distance, dans nos vacances
Et les pareseux sont tous en avance

Paraît qu'y a des bandits qui nous veulent du bien
Tout le monde le dit...
Paraît qu'y a des gentils qui ont du sang sur le smains
Tout le monde le sait...
Je sais pas si c'est vrai ou si c'est du pipeau
Paraît qu'y a des salauds qui s'prennent pour des héros
Moi je crois qu'l'avenir nous réserve le pire...

Je vois la guerre dans le désert
Je vois des étoiles qui filent à l'envers
De la violence, dans le silence
Et les courageux perdent connaissance
Il y a des jours, sur le parcours
Où les amoureux ne voient plus l'amour
De la distance, dans nos vacances
Et les pareseux sont tous en avance

Y'a des sirènes, dans nos réveils
Qui nous rappellent qu'on est des appareils
Dans le système, plein de ficelles
On se ramasse tous un jour à la pelle
Y'a de la place, dans les espaces
Des calendriers par dessus les traces
Et de la glace, dans nos godasses
Y'a pas que les singes qui font la grimace


REVEILLE-TOI !

Quand mes yeux se ferment, vu qu'j'suis pas la fée clochette
Il m'arrive de faire des cauchemars
Jacadi m'a dit va chercher ta trotinette
Et suis-moi jusqu'au lavoir
Là-bas, tu verras, les fleurs se marrent
Les histoires se dessinent, les regards se déguisent
Mais si l'eau se défile, réveille-toi !

Quand mon coeur s'arrête, je regarde par la fenêtre
Mais le monde je ne le vois pas
La pluei se répète, elle n'en fait plus qu'à sa tête
Et les gens sont au cinéma
Là bas, dans le noir, la peur se marre
Les histoires se dessinent, les regards se déguisent
Mais la vie n'est qu'un film, réveille-toi !


LA MORT DU PEUPLE

Le président à déclaré, la mort du peuple ce matin
Il a failli nous faire pleurer, il avait tellement de chagrin
Le premier ministre agacé, nous a dit qu'il faudrait s'y faire
Il était tellement affolé, qu'il a mis sa veste à l'envers
On est resté le cul par terre
Et puis on a regardé en l'air
Au-dessus des maisons
Le soleil et ses rayons
Au-dessus des maisons
Au-dessus des rayons
Y'a plus beaucoup d'attraction
Au-dessus des rayons

Le président a convoqué, tous les ministres ce matin
Les a vivement encouragés, à nous dire que tout allait bien
Quand il est venu à la télé, il a mis de l'eau dans son vin
NOus a simplement remercié, d'un petit geste de la main
On s'est senti sonné soudain
On venait de perdre un copain
On était presque moins que rien
Alors on a regardé au loin 
Au-dessus des maisons
Le soleil et ses rayons
Au-dessus des maisons
Au-dessus des rayons
Y'a plus beaucoup d'attraction
Au-dessus des rayons


QUAND ON AVAIT 7 OU 8 ANS

Si on regarde vers le soleil, y'a des souvenirs qui se réveillent
On voit passer quelques abeilles
On se souvient
Il suffit d'marcher sous la pluie
Pour se rendre compte comme on est petit
Au mois de juin les parapluies sont assassins
Le jour traîne plus longtemps
Et le ciel se détend
Les gens prennent mieux le temps
Redeviennent des enfants

Quand on avait 7 ou 8 ans
On voulait aller voir la mer
Quand on avait 17 ans
On voulait s'faire des filles super
Des filles super et puis la mer
Et on y croyait dur comme fer
Heureusement

Si tu regardes dans ton cerveau
Pas besoin d'enlever ton chapeau
Tu trouveras quelques photos de l'océan
Si tu mets tes mains dans le foin
Tu sens la chaleur qui revient
Et les odeurs du mois de juin
Elles font du bien

Quand on avait 7 ou 8 ans
On voulait aller voir la mer
Quand on avait 17 ans
On voulait s'faire des filles super
Des filles super et puis la mer
Et on y croyait dur comme fer
Heureusement


IL FAUT TOUJOURS VISER LA TETE

On a du pain sur la planche
Mais on y fait plus attention
Et comme c'est l'heure de la revanche
On se sent comme des vieux croûtons
Là-bas y'a des gens qui disent qu'on est libre
Alors ils rêvent de nous rejoindre
Ils s'imaginent qu'un jour aussi ça leur arrive
De marcher dans les rues sans crainte
Et comme personne vient les aider
Parce que là-bas c'est tellement loin
La moutarde commence à monter
Et ça leur fait serrer les poings
Et pour qu'on sache qu'ils sont vivants
Ils ramassent des pierres et les jettent
Dans la figure de l'occident
Il faut toujours viser la tête

J'crois pas en Dieu, même quand j'suis raide
Mais ma foi, je l'aime bien quand même
J'crois pas en moi, j'suis bien trop faible
Mais ma foi, je m'aime bien quand même
J'essaye un peu de faire comme vous
Je fais de mon mieux pour rester debout
On essaye tous de tenir le coup
Et on oublie ceux qui l'accusent
On n'est pas vraiment responsable
Ben ! parce que nous on a rien fait
Mais on se sent un peu coupable
A la place des gros enculés
Tous ceux qui se sentent pas visés
Qu'imaginent pas qu'on les arrête
Un jour ils vons s'faire dégommer
Car faut toujours viser la tête

Et ce jour là, ça sera la foire
Et puis on l'aura bien cherché
On aura plus d'pain sur la planche
Parce que la planche aura brûlé
Faut pas jouer avec le feu
Et bien faire gaffe à la fumée
Faut pas croire qu'on est plus malheureux
Que ceux qui vont nous défroquer
Car ce jour là, ça sera la fête
Pour tout ceux qui l'ont jamais faite
Et ils chanteront dans la défaite
Parce qu'ils auront touché la tête


SPARADRAP

Malgré nos connaissances et nos rêves de joie
Parfois la vie quand même, c'est n'importe quoi
Et comme les évidences ne s'improvisent pas
On soigne les absences avec du sparadrap
La douleur est immense et le monde ici-bas
Nous pousse à la démence car on manque de foi
Pour implorer la chance sans toucher du bois
On fait la révérence à plus crétin que soi

Je n'en ai plus rien à faire
En d'autres mots, je ne m'en fais pas
Tout est plus beau quand le jour se lève
Et quand je me réveille
Je repense à toi

Et quand on se promène, quand on marche dehors
On sent sous nos semelles comme une merde indolore
Certains ne comprennent pas et se raccrochent alors
A la triste lumière d'un drapeau tricolore
Malgré nos connaissances et nos rêves de joie
Parfois la vie quand même c'est n'importe quoi
Et comme les évidences ne s'imposent pas
On soigne les absences avec du sparadrap

Je n'en ai plus rien à faire
En d'autres mots, je ne m'en fais pas
Tout est plus beau quand le jour se lève
Et quand je me réveille
Je repense à toi


COMPTE PAS SUR MOI

Et si je te disais,
Qu'il ne faut pas
Qu'il ne faut pas faire de faux pas
Si tu veux pas tomber plus bas
Faut pas faire ça

Et si je te disais,
Compte pas sur moi
Compte pas sur moi pour t'expliquer
Comment faut faire pour oublier quand ça fait mal

Et si je te disais,
Qu'il faut du temps
Qu'il faut du temps pour le traverser
L'océan qui nous emmène jusqu'à la joie

Et si je te disais,
Compte pas sur moi
Compte pas sur moi pour t'expliquer
Comment faut faire pour les décrocher les étoiles


LES MOTS

Tous les mots que tu disais
Je ne les comprenais pas
Tous les mots se ressemblaient
Mais ça ne te ressemblait pas
Tous les mots se modifiaient
Tous les mots se moquaient de moi
Tous les mots m'ensorcelaient
Mais tous les mots ne comptaient pas
Tous les mots que j'attendais
Je ne les entendais pas
Parfois tu t'en approchais d'un bout de voix
Mais ta langue n'en voulait pas
Tous les mots que tu disais
Je ne les retenais pas
Si tu les avais murmurés
J'aurais peut-être ouvert les bras


LE TUBE DE L'ETE

J'avais composé le tube de l'été
Oui mais l'été n'est jamais arrivé
Il a neigé tout le mois de juillet
Et tout le monde était terrorisé
Les gens n'avaient plus la tête à danser
Ils ne pensaient plus qu'à leur cheminée
J'avais l'air con avec ma mélodie
Pleine de soleil et sans intempéries

Hallucinantes sont nos humbles vies
Ultra violente la mélancolie
Triste variante de la nostalie
Eclaboussante jusqu'à l'infini

J'avais trouvé un super slow qui tue
Oui mais l'amour avait tout disparu
C'est le refroidissement de la planète
Qui nous avait mis du plomb dans la tête
Et comme on avait tous un masque à gaz
Pour s'embrasser c'était pas trop l'extase
On pouvait même plus se saouler la gueule
Alors on tirait tous un peu la gueule

Hallucinantes sont nos humbles vies
Ultra violente la mélancolie
Triste variante de la nostalie
Eclaboussante jusqu'à l'infini
Fini la science et les vieux érudits
Notre existance est menacée tanpis
Si le silence est notre thérapie


LA CHASSE A LA VIPERE

Tu sais bien tu dis toujours que tu m'aimes
Et tu voudrais que dans mille ans je m'en souvienne
Je sais bien tu dis toujours que tu m'aimes
Et si je t'aimais pas tu m'aimerais quand même
Tu sais bien tu dis toujours que tu m'aimes
Et tu voudrais que dans mille ans je m'en souvienne
On sait bien qu'on est tous les mêmes
Et qu'à la fin tout ça, ça finit dans la peine
On sait bien que tout ça, ça sert rien
Que c'est comme les bouteilles qu'on balance à la mer
C'est pas la peine d'aller voir les requins
Et de leur supplier d'être un peu moins amers
On sait bien que tout ça, ça sert à rien
Que c'est comme les bouteilles qu'on balance à la mer
Va plutôt faire un tour dans le jardin
Tu verras c'est super la chasse à la vipère


LES LUMIERES DANS LA PLAINE

Est-ce que t'as déjà vu les lumières dans la plaine ?
Quand on descend le soir des montagnes agiles
On dirait des étoiles qui seraient tombées du ciel
Quand j'étais petit j'croyais, qu'c'était les fenêtres des gens
Que si je m'concentrais, si j'regardais vraiment
J'pourrais peut-être les voir, déambuler chez eux
Le jour où j'ai compris, qu'c'était les réverbères
J'étais un peu déçu, mon histoire était mieux
Tu vois, la vie, c'est comme les lumières dans la plaine
C'est chouette, ça brille, mais c'est pas ce qu'on croit
Tu vois, la vie, c'est comme les lumières dans la plaine
C'est triste et c'est joli, mais c'est jamais ce qu'on croit
Est-ce que t'as déjà vu les lumières dans la plaien ?
Quand on descend le soir des montagnes agiles
Tu vois, la vie, c'est comme les lumières dans la plaine
C'est chouette, ça brille, mais c'est jamais ce qu'on croit
Comme les lumières dans la plaine