Modi
Au début, je ressens la colère
Et puis après je fais semblant
Et même si je respire la lumière
Je fais du noir avec du blanc
Si tu vois s’éclabousser mes rêves
J’y peut rien, c’est l’amour qui se noie
T’en fais pas, j’vais pas chopper la crève
Ça fait bien longtemps que je l’ai en moi
O sole mio ! Je sais pas ce que les gens vont dire de moi
O sole mio ! Mais je sais que c’est pas ça qui me tuera
Au début, les visages s’éclairent
Et puis après ça sent la mort
C’est pour ça que je tire la matière
Pour faire des flammes avec des corps
Je n’veux pas paralyser mes rêves
Jusqu’au bout je ferai de mon mieux
Pour pouvoir assassiner la fièvre
Je dessine des flèches au fond de leurs yeux
O sole mio ! je sais pas ce que les gens vont dire de moi
O sole mio !mais je sais que c’est pas ça qui me tuera
La clé des chants
On pourrait sortir un instant
et regarder passer les gens
mais on se laisse enfermer
on oublie toujours de rêver
Pourtant, rien n’est plus important
souvent, le temps c’est de l’argent
que la mort nous reprend
On pourrait s’amuser vraiment
et se faire croire qu’on est des anges
on pourrait s’enivrer tout l’temps
pour retrouver la clé des chants
Ça fait rire les enfants
de nous voir impatients
On pourrait s’asseoir plus souvent
et regarder siffler le vent
mais on fait tout à l’envers
à chaque jour suffit sa guerre
Alors, on essaye d’être fort
dehors, tout est multicolore
mais les hommes se dévorent
On pourrait s’amuser vraiment
et se faire croire qu’on est des anges
on pourrait s’enivrer tout l’temps
pour retrouver la clé des chants
Ça fait rire les enfants
de nous voir impatients
J'te jure
C’est sur, pour effacer les fissures et que la peau devienne dure
faut pas frotter les blessures
C’est sur, si tu veut toucher l’azur, faut pas cracher sur les murs
et pas casser les voitures
Mais c’est dur, des fois j’me dit qu’j’ai rêvé
Mais quand j’me suis réveillé, le cauchemar avait gagné
c’est dur, parce que c’est comme ça
j’te jure, sur la tète de ma planète
qu’on s’en ira faire la fête, j’oublierai pas ma triplette
j’te jure, sur la tête de ma petite sœur
qui me regarde et qui pleure parce que tu pars avant l’heure
j’te jure, sur la tète de mon petit frère
que j’voudrais creuser la terre, pour enterrer ma colère
oui j’te jure qu’on s’reverra, là
c’est sur
c’est sur, y aura des jours en juillet ou le soleil va briller
mais mon bateau va couler
c’est sur, qu’il faudra bien s’accrocher, bouger la tête et les pieds
pour réapprendre a nager
mais c’est dur, des fois j’me dis qu’j’ai rêvé
mais quand j’me suis réveillé, le cauchemar avait gagné
c’est dur, oui mais c’est comme ça
j’te jure, sur la tète de ma planète
qu’on s’en ira faire la fête , j’oublierai pas ma triplette
j’te jure, sur la tete de ma petite sœur
qui me regarde et qui pleure parce que tu pars avant l’heure
j’te jure, sur la tète de mon petit frère
que j’voudrai creuser la terre, pour enterrer ma colère
oui j’te jure qu’on s’reverra, là
papa
Les hommes se cachent pour pleurer
Et si la nuit se traîne
que la pluie s’en mêle
est-ce que tu viendras ?
Et si je perds la tète
que je monte au ciel
est-ce que tu m’aimeras ?
Si la nuit se traîne
est-ce que tu viendras ?
Si je perds la tète
est-ce que tu m’aimeras ?
Et si le jour se lève
que la pluie s’enlève
est-ce que tu viendras ?
C’est comme un mauvais rêve
tous les oiseaux crèvent
et l’amour s’en va
Si le jour se lève
est-ce que tu viendras ?
comme un mauvais rêve
Si l’amour s’en va
et si la nuit se traîne
est-ce que tu viendras ?
Si je perds la tète
est-ce que tu m’aimeras ?
Si la nuit se traîne
est-ce que tu viendras ?
Si je perds la tète
est-ce que tu m’aimeras ?
Tous les hommes sont fiers
quand l’amour s’en va
Tous les hommes se cachent
pour pleurer parfois
Encore
On dit que petit à petit l’oiseau fait son nid
et que quand l’histoire est finie le public applaudit
pour ne pas perdre l’appétit restons des abrutis
détestons nous à la folie car c’est le paradis
On sais que les politiciens sont des amnésiques
et que tous les américains ne viennent pas d’Amérique
ce ne sont pas des assassins, faut pas croire les critiques
ils viendront te serrer la main si tu leur donnes du fric
Encore, le jour est splendide
et le tort on l’ignore
Encore, la nuit resplendit
et le tort on l’ignore
On dit souvent qu’il ne faut pas parler aux inconnus
et que le vice et la vertu n’effacent pas l’amertume
mais quand ressurgit l’imprévu, comme un coup de pied dans l’cul
c’est là que la fête est foutue et qu’on se sent tout nu
On sait qu’il existe des terres ou la vie n’est pas chère
et comme on est un peu pervers on y fait des affaires
et puisqu’on n’en a rien a faire des autres, on les enterre
a la vitesse de la lumière,
on oublie qu’on est frères
Encore, le jour est splendide
et le tort on l’ignore
Encore, la nuit resplendit
et le tort on l’ignore
Si tu tombes
Et puis tout recommence
c’est la fin des vacances
et Dieu seul ne le sait pas
Certains disent qu’il a des choses a faire
On le savait pourtant
qu’allait tourner le vent
c’est un monde sincère
qui se méfie de toi
oui mais tu vois
Si tu tombes, je tombe avec toi
si tu t’endors, je veille
Si tu plonges, je plonge avec toi
si tu t’en vas, je vais…
Un appel en absence
comme ça dans le silence
et le ciel ne répond pas
Tu n’as pas encore tout vu ma belle
Tu te réveilles en nage
tu ne sais plus ton age
et le monde s’entraîne
a se jouer de toi
oui mais tu vois
Si tu tombes, je tombe avec toi
si tu t’endors, je veille
Si tu plonges, je plonge avec toi
si tu t’en vas, je vais…
L'invitation au Mal
Toi, tu es le soleil
comme tu brilles, je n’ai pas sommeil
et tu files à la belle étoile
pas facile de garder l’espoir
Comme le temps travaille à la chaîne
les amants se taillent les veines
Dans le vent et dans la tempête
le chêne plie, mais il ne rompt pas
et souvent, le mal se réveille
je t’en prie ne l’invite pas
Toi, tu es le silence
quand tu danses, mon cœur se rappelle
à la chance d’un sourire au ciel
la romance est une étincelle
mais le temps n’en vaut pas la peine
les amants se noient dans la Seine
Dans le vent et dans la tempête
le chêne plie, mais il ne rompt pas
et souvent, le mal se réveille
je t’en prie ne l’invite pas
Où sont passés les rêves ?
On se dit tu, se dit vous, se dit nous c’est pour de bon
On se dit oui, se dit non, on se pose des questions
On se dit tout, se dit rien, on s’attrape par la main
On se bouscule, à la fin, on bascule dans le ravin
On se réveille un matin, on a du sang sur les mains
On se souvient plus de rien, on a juste du chagrin
Alors, ou sont passés les rêves ?
C’est la vie qui les vole, et qui nous les enlève
Alors, ou sont passés les rêves?
C’est la nuit quand on dort, qu’ils reviennent à la traîne
On se maquille la figure, avec de la confiture
On ressemble à des bonbons, qu’on écrase sur les murs
On avance à reculons, c’est la faute à la pression
On ne fait plus attention, à nos amis qui s’en vont.
On se réveille un beau jour, on n’à plus peur de l’amour
On se dit que c’est trop court, pour en avaler toujours
Alors, ou sont passés les rêves?
C’est la vie qui les vole, et qui nous les enlève
Alors, ou sont passés les rêves?
C’est la nuit quand on dort, qu’ils reviennent à la traîne
Des filles et puis des mecs
Tiens, une autre cigarette
qui me monte à la tète
un tour à la fenêtre
je t’y verrai peut-être
Vois, comme la vie nous promène
comme le lion dans l’arène
on est toujours ailleurs
à chercher le bonheur
Soulevant une promesse
un voyage à la Mecque
sous le ventre une caresse
des filles et puis des mecs
C’est pour la vie qu’on aime
malgré la vie qu’on mène
l’amour est un dilemme
avec tous ses problèmes
Tiens, encore un jour de pluie
une tempête à Paris
dans un trou de souris
les clefs du paradis
Vois, encore un feu de joie
qui fait n’importe quoi
et c’est notre maison
qui brûle sans raison
Sous le vent une promesse
un week-end en Ardèche
Sous le ventre une caresse
des filles et puis des mecs
C’est pour la vie qu’on aime
malgré la vie qu’on mène
l’amour est un dilemme
avec tous ses problèmes
Allez !
Je ne sais plus trop quoi faire
j’ai un peu la tète à l’envers
dehors il y a des gens qui tombent par terre
ils se relèvent en marche arrière
Le passant qui passait
c’est l’enfant que j’étais
Allez!
J’ai comme du plomb dans la cervelle
pourtant je m’active avec elle
mais j’arrive plus à faire semblant
je cherche la marche en avant
Je pars sans le passé
et l’enfant je l’ai tué
Allez!
Des oiseaux dans mon ventre
Est-ce que tu sais, que depuis des années
j’entends chanter des oiseaux dans mon ventre ?
moi je pensais qu’un jour ils sortiraient
qu’ils ne resteraient pas longtemps…là
Est-ce que tu sais, que si je m’envolais
tous les sifflets des oiseaux dans mon ventre
vont disparaître et le soleil va briller ?
et puis je te retrouverai...là
Au Bois d'Aline
Quand j’étais petit, j’en ai vu passer des sauterelles
à la Terre-Plate, au Grand-Tournant
tous les étés, le soleil inondait le ciel
et Merle fanait doucement
Nous étions juste des enfants
qui traversaient le bois d’Aline
comme ça, paisibles et pas prudents
jusqu’à la fourmilière tranquille
Comme je suis sur qu’on s’en souvient tous à présent
on n’est jamais vraiment parti
chez la mémé, y a pépé qui nous engueulait
parce qu’on lui piquait ses outils
Et si on m’en laisse le temps
recommencer un jour ici
le train-train de mes grands-parents
les premières années de ma vie
Et là, tout près de la rivière
je traverserai le bois d’Aline
tout droit jusqu'à la fourmilière
qui n’aura pas bougé d’un cil
L'océan
Et on disait qu’on s’en irait
avec le temps on s’en foutait
on pensait pas qu’on oublierait
jusqu’à la fin, on y croyait
Les gens disaient : « ça veut rien dire »
le temps passait, ça voulait dire :
la route est longue, et sans mentir
c’est pas gagné pour l’avenir
Y avait du sang sur les carreaux
des innocents sur l’échafaud
un clair de lune en porte-à-faux
et des oiseaux dans le hublot
Sur la presqu’île il faisait beau
il faisait chaud sous nos chapeaux
y avait du vent et des amants
des cerfs-volants et l’océan
et l’océan...